La Phonogalerie participe aux Journées du Patrimoine
Samedi 20 et dimanche 21 septembre 2008, la Phonogalerie s’est associée aux Journées Européennes du Patrimoine dans le 9ème arrondissement. C’est dans le cadre du lycée Edgar Quinet, 63 rue des Martyrs, qu’une petite exposition retraçant les grandes lignes de l’évolution de la technologie liée à la reproduction du son a été organisée
De l’appareil à feuille d’étain jusqu’aux appareils lisant les fichiers MP3, ce sont les principales évolutions de la technologie de restitution du son enregistré qui seront évoquées.
Passons ces quelques étapes en revue en décrivant les appareils qui seront présentés.
Le « Tinfoil« , ou appareil à feuille d’étain, inventé par Thomas Edison en 1877, est le premier du genre. La copie présentée à l’exposition est celle d’un appareil datant de 1878 fabriqué par E. Hardy à Paris. C’est sur ce type de machine que l’on a pu pour la toute première fois, non seulement enregistrer, mais restituer le son. Cette technique à feuille d’étain qui restait assez aléatoire tant pour l’enregistrement que pour la restitution du son n’a pas connu de développement et n’a duré qu’une dizaine d’années. La fragilité du support – une simple feuille d’étain – la rendait peu fiable.
Le « Lioretgraphe » numéro 2 de 1895 exposé correspond à une évolution réelle de la technique. Henri Lioret est le premier français à avoir conçu en 1893 un phonographe à cylindres. De plus, constatant la fragilité des cylindres jusqu’alors en cire, il fut le premier a utilisé la celluloïd, incassable, pour enregistrer la musique sur les cylindres. L’utilisation des cylindres en celluloïd, si elle ne permettait plus comme la cire auparavant, d’enregistrer soi même le son, rendait néanmoins l’usage des cylindres plus facile. Notons que les cylindres en général ont connu une dure de vie assez longue : de 1889 à 1925.
Le gramophone exposé est une invention d’Emile Berliner, également inventeur du disque. Ce gramophone de 1898 correspond à une nouvelle étape significative dans l’évolution des machines parlants puisque l’on y utilise un disque plat. A l’époque, la vitesse de rotation des ces disques allait de 78 à 130 tours par minute, alors que les cylindres tournaient eux à une vitesse de 120 à 220 tours par minute. Les premiers disques (1890) étaient en guttapercha puis en ébonite.
Le mange-disques présenté illustre l’utilisation d’un nouveau type de disque : le microsillon. Apparu aux USA en 1948 et en Europe en 1953, le microsillon devait connaitre un succès phénoménal. Fait en vinyle, le microsillon a une capacité de stockage bien supérieure aux anciens disques 78 tours et a ainsi permis une large diffusion des oeuvres. Des simples deux morceaux – un sur chaque face – des disques 78t, on est passé à 6 par face sur les disques vinyle. L’apparition du vinyle correspond également à la période de libération de la jeunesse des années 60 qui en a fait une utilisation extensive. La vitesse de rotation des ces disques en vinyle était de 16, 33 ou 45 tours par minute.
La bande magnétique fait son apparition dans le commerce pour le grand public dans les années 1960. Le magnétophone Geloso présenté ici date lui des années 1970. L’utilisation de la bande magnétique présentait pour le public deux avantages majeurs : d’abord la possibilité d’enregistrer soi même le son mais aussi de mettre cette bande magnétique sous forme de cassettes très facilement transportables et peu fragiles. Ces dernières ont d’ailleurs connu un succès planétaire notamment par le biais de leur utilisation dans les radiocassettes et Walkman des années 1980.
En 1983, le lancement du Compact Disc, le CD, par Sony a pris petit à petit la place du microsillon pour ses capacités de stockage jusqu’à l’arrivée des fichiers numériques MP3 et les disques durs des ordinateurs .
Peu importent les supports, peu importe la technologie, la musique ne cessera jamais
de nous transporter et de nous faire rêver .